Cuisine

Le retour en grâce de la charcuterie artisanale

  • avril 16, 2018

Il y a deux ans, l’Organisation Mondiale de la Santé avait classé la charcuterie dans les aliments cancérigènes et ainsi, sans doute, provoqué de nombreuses insomnies chez les charcutiers. Pourtant, la Confédération Nationale des Charcutiers-Traiteurs ne s’est pas laissée abattre et a renouvelé sa confiance dans le travail de ses membres. Résultat, la charcuterie artisanale retrouve aujourd’hui un nouvel élan.

Une charcuterie moins cancérigène

Si la charcuterie artisanale ne peut pas se vanter d’être aussi bonne pour la santé qu’un régime végétarien, elle peut au moins assurer que l’absence d’agent chimique comme le nitrite diminue fortement les risques de cancers liés à sa consommation.

C’est exactement cet aspect-là qui séduit aujourd’hui les consommateurs : des produits plus longs à fabriquer, qui nécessitent une attention plus importante de la part du charcutier, qui se montrent moins rentables mais qui, à la fin du processus de production, sont moins salés, moins gras et moins dangereux pour la santé.

L’amour des français pour la charcuterie ne se dément pas

S’il est vrai qu’en 2017, pour la troisième année consécutive, la consommation de viande a diminué en France, et surtout de charcuterie et de viande rouge, c’est surtout parce que les consommateurs ont modifié leurs habitudes.

Effectivement, les ventes de viandes et de charcuteries industriels ont baissées et les consommateurs se sont tournés vers des produits plus chers, mais meilleurs pour leur santé. Ainsi s’explique la diminution de la consommation de charcuterie en quantité alors qu’elle occupe toujours une place de choix dans le cœur des consommateurs français, comme en témoigne l’explosion des ventes de trancheuses à saucisson ces trois dernières années. Un succès tel que les modèles se sont multipliés au fil des années et qu’il vaut mieux désormais consulter un comparatif des produits pour s’assurer de ne pas acheter n’importe quoi.

Le bien être animal, une nouvelle préoccupation des consommateurs

Il est également impossible d’ignorer l’impact très important qu’ont eu les vidéos filmées dans des abattoirs ces dernières années sur l’opinion publique.

Si pour avoir un saucisson dans son assiette il faut toujours tuer un animal, les consommateurs semblent tout de même aujourd’hui beaucoup plus préoccupés par le contenu de ce qu’il mange et par les conditions d’élevage qui ont précédé la mise à mort.

L’industrie agroalimentaire a encore de beaux jours devant elle, mais elle ne parvient plus à cacher les conséquences néfastes de certains de ses procédés de production. Alors, les petits producteurs et les artisans s’activent pour se différencier et s’assurer de ne pas être entraînés dans la chute de ces modes de production destructeurs.

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